
Description
Chaque année, en France comme ailleurs, des ouvriers du bâtiment tombent, fauchés en plein labeur. Chutes, électrocutions, effondrements, autant de tragédies reléguées aux marges, comme de simples contretemps dans la frénésie du progrès. Cette œuvre cherche à suspendre le cours de cette indifférence. Le plot de chantier, habituellement discret gardien des dangers, s’érige ici en mémorial silencieux. La craie blanche, trace éphémère des corps effacés, évoque les contours dessinés sur les scènes de crime, un rappel brut et saisissant de la violence de ces disparitions.